Kiev
L’apôtre Saint André aurait voyagé jusqu’aux côtes ouest de la Mer Noire, dans l’actuel sud de l’Ukraine, afin de prêcher dans les terres de Scythie. Il serait remonter le long du Dniepr, et serait arrivé vers l’an 55 de notre ère au lieu actuel de Kiev. Il aurait planté une croix et aurait prophétisé l’apparition d’une grande ville chrétienne à cet endroit. L’église St André a été bâtie là où l’on croit que Saint André a planté sa croix, bien qu’il n’y aie à ce jour aucune preuve formelle de la venue de Saint André à Kiev.
Kiev est une vieille ville sur les rives accidentées de la rivière
La fondation de Kiev
L’apôtre Saint André aurait voyagé jusqu’aux côtes ouest de la Mer Noire, dans l’actuel sud de l’Ukraine, afin de prêcher dans les terres de Scythie. Il serait remonter le long du Dniepr, et serait arrivé vers l’an 55 de notre ère au lieu actuel de Kiev. Il aurait planté une croix et aurait prophétisé l’apparition d’une grande ville chrétienne à cet endroit. L’église St André a été bâtie là où l’on croit que Saint André a planté sa croix, bien qu’il n’y aie à ce jour aucune preuve formelle de la venue de Saint André à Kiev.
D’après la légende, la ville de Kiev a été fondée au 5ème siècle par trois frères, Kiy, Shchek, Khoryv et leur sœur Lybid. La ville a été nommée après Kiy, l’aîné, et veut dire « chez Kiy ». Il existe plusieurs monuments en hommage aux fondateurs de Kiev, notamment sur la place Maidan, et aussi sur les rives du Dniepr.
Le baptême de Vladimir
Ce n’est pas vraiment une légende, mais ce n’est pas non plus une version très crédible de l’Histoire. Les Chroniques du Temps Passé relatent ainsi le baptême de Vladimir: il fit venir à Kiev les représentants des principales religions afin de choisir la religion la plus adaptée pour lui et pour son peuple.
Ce fut tout d’abord un émissaire musulman qui se présenta. Vladimir fut séduit par la perspective de recevoir le bonheur éternel ainsi que soixante dix épouses au Paradis, mais lorsqu’il entendit que les musulmans ne pouvaient pas boire de vin, il dit: «Boire, c’est la joie de notre peuple. On ne peut pas vivre sans ce plaisir».
Ensuite, le prince reçut une délégation de catholiques romains. L’austérité du rite le rebuta, et il dit : «allez-vous en, nos pères n’ont jamais admis de tels principes».
La troisième délégation fut celle des Juifs. Il leur demanda : «pourquoi avez-vous perdu Jérusalem?». Les Juifs répondirent : «Dieu s’irrita contre nos ancètres».
Vladimir dit alors: «Comment comptez-vous enseigner autrui quand vous avez été chassés et dispersés par la main de Dieu? Voudriez-vous que nous acceptions ce destin nous aussi?»
Vint ensuite la délégation des Grecs de Byzance, qui laissa Vladimir dubitatif. Les envoyés qu’il dépécha pour observer leurs rites rapportèrent que le culte byzantin était «plus beau que les cérémonies des autres nations». Vladimir accepta donc de se convertir de recevoir le baptème, en échange de la main de la princesse Anne, sœur des empereurs byzantins.
La Rus de Kiev
Origines de la Rus de Kiev
La ville fut probablement fondée au Ve siècle, même si son origine est difficile à dater. Elle se serait développée grâce à son emplacement sur les routes commerciales entre Constantinople et la Scandinavie, et la ville apparaît pour la première fois dans les « Chroniques du Temps Passé », en 862.
Développement Économique et Territorial de la Rus de Kiev
En 882, la ville fut prise par Oleg, un Varègue (un Viking de Suède) et elle devint alors la capitale du premier État ruthène, connu sous le nom de « Rus’ de Kiev ». « Rus » est parfois à tort compris dans le sens de « Russie », ce qui est un anachronisme, car la Russie n’existait pas à l’époque. Ce terme ne désigne pas la Russie mais le « ruthène », une langue slave aujourd’hui éteinte qui est à l’origine des langues slaves actuelles, comme l’ukrainien et le russe. Ni la Russie, ni l’Ukraine, ni la Biélorussie ne peuvent se prévaloir héritières seules et légitimes de la Rus, puisqu’à cette époque aucun de ces pays n’existaient encore.
Lors de son règne, entre 882 et 912, Oleg parvint à soumettre de nombreuses tribues établies autour de Kiev, et son royaume s’agrandit. En 907, il envoya 80,000 guerriers transportés par 2000 navires pour attaquer l’Empire Byzantin dans le but d’obtenir un accord commercial. L’accord de paix de 911 donna le droit aux marchands ruthènes de commercer librement avec Constantinople. Le successeur d’Oleg, Igor de Kiev, continua cette œuvre et une nouvelle campagne contre Constantinople fut lancée en 941 et aboutit en 944 à un nouveau traité de commerce. La « Chronique du Temps Passé » souligne les conditions favorables qui permettaient aux marchands ruthéniens de vendre leurs marchandises, fourrures, cires, miel et esclaves à Constantinople, et en retour d’y acheter brocarts, bijoux, et produits de luxe de l’artisanat local. Ce commerce entre l’Empire Byzantin et la Scandinavie permit à la Rus de Kiev de prospérer et de se développer, et bientôt Constantinople soutint la formation d’un État fort dans les régions du nord de la Mer Noire, afin de protéger les routes commerciales de tribues nomades turques (et notamment des Petchénègues).
Christianisation de la Rus de Kiev
Igor de Kiev fut assassiné lors d’une collecte d’impôts, et sa femme, Olga de Kiev, assit son autorité en le vengeant. Elle devint alors régente pour son fils Sviatoslav 1er, entre 954 et 964. Elle se convertit à la chrétienté et fut baptisée à Constantinople au début de son règne. La rencontre entre Olga et Constantin VII à Constantinople est immortalisée par une fresque dans la Cathédrale Sainte Sophie de Kiev.
Son fils, devenu majeur, la laissa gouverner, se lançant dans d’ambitieuses conquètes. Olga mourut en 969 et fut enterrée selon les rites chrétiens. Elle devint la première femme sainte de son pays.
Sviatoslav 1er n’adopta pas la chrétienté, mais le polythéisme slave avec le culte du Dieu Péroun, dieu de l’orage, du tonnerre et des guerriers (des ruines liées à ce culte subsistent encore aujourd’hui à Kiev, notamment en face du musée national d’histoire et de l’église Dessiatinnaïa). C’est son fils cadet, Saint Vladimir de Kiev, qui convertit la Rus de Kiev à la chrétienté. Certains disent qu’il se convertit après son échec à unifier son royaume en s’appuyant sur le dieu Péroun. D’autres y voient une stratégie d’alliance avec l’Empire Byzantin. En effet, Constantinople demanda protection à Vladimir en 987 pour mater une révolte, et Vladimir demanda la main d’Anne, sœur des empereurs byzantins, en échange. Malgré la réticence de cette dernière, et après le siège de la ville de Chersonèse afin d’achever de convaincre les Byzantins, Vladimir reçut Anne comme épouse. Pour son mariage, il renonça au paganisme et à ses nombreuses concubines, reçut le baptème et imposa à son peuple le christianisme de rite byzantin en 988.
Apogée de la Rus de Kiev
A la fin de sa vie, Vladimir s’efforça de construire un État centralisé autour de Kiev, et voulut construire dans cette ville, principalement en bois, une cathédrale en pierre, symbole de sa nouvelle foi. Il fit venir des maîtres grecs pour y construire la cathédrale de la Sainte Mère de Dieu, dit de la Dîme, dotée de superbes fresques et mosaïques. Le nom ukrainien de cette église est Dessiatinnaïa, et on peut en voir les fondations aujourd’hui à Kiev près de l’église St André.
Le fils de Vladimir, Iaroslav le Sage, continua cette œuvre d’urbanisme, et « la ville de Iaroslav » fut organisée autour de trois ensembles qu’il construisit : les monastères Saint George et Saint Irène, et la Cathédrale Sainte Sophie de Kiev.
A cette époque, Kiev se dressait sur la rive gauche du Dniepr, avec ses 400 églises, 8 marchés, et quelques 30,000 habitants répartis entre la ville haute et la ville basse (Podol). Ce développement urbain est couronné par l’établissement à proximité de la ville du monastère de la Laure des Catacombes (ou Monastère des Grottes) en 1051. Les multiples églises et monastères vont contribuer à transformer Kiev en un centre culturel majeur, notamment avec une production importante de manuscrits. Iaroslav encouragea d’ailleurs les moines à enseigner lecture et écritures aux paroissiens. Iaroslav promulgua également le premier code juridique slave.
A cette époque, la Rus de Kiev est parmi les pays les plus puissants, les plus riches, et les plus cultivés d’Europe, et les cours européennes cherchent à se rapprocher avec cette dynasite. Iaroslav maria ses fils à des princesses polonaises et byzantines, et ses filles aux rois de Norvège, de Suède et de France. En effet, sa fille Anne de Kiev épousa le roi de France Henri Ier.
On peut voir une statue de Iaroslav le Sage aujourd’hui en face des portes d’or, dans le centre historique, et son tombeau avec ses ossements supposés se trouvent dans la cathédrale Sainte Sophie.
Déclin de la Rus de Kiev
Le déclin de la Rus de Kiev commence avec la mort de Iaroslav le Sage en 1054. Bien que Iaroslav ait tenté d’éviter la guerre entre ses fils en les plaçant chacun à la tête d’une ville, transformant ainsi la Rus en dynasties princières, les guerres entre ces différentes principautés affaibliront le royaume et en feront une proie idéale pour les peuples voisins. La ville est pillée une première fois par le prince de Vladimir en 1169, une deuxième fois par Rostislav II qui s’empara de la ville en 1203, et enfin par les hordes tatares de Batu Khan en 1240. Ceci marque la fin du rayonnement de Kiev, et la ville fut finalement prise par le prince Olgerd de Lituanie en 1362, et fit partie jusqu’en 1667 de l’Union de Pologne-Lituanie.
La révolte des Cosaques de 1648 et l’arrivée des Russes
La première organisation politique, sociale et militaire des Cosaques ukrainiens fit son apparition en 1552 dans la région de l’actuelle Zaporojié, afin de repousser les invasions tatares des territoires ukrainiens, qui faisaient alors toujours partie de l’Union de Pologne-Lituanie. Les Cosaques étaient organisés de façon démocratique : ils étaient dirigés par un hetman et une assemblée de Cosaques appelée Rada. Le hetman était élu par ses hommes, et cette fonction n’était donc pas héréditaire. Le premier hetman zaparogue fut le Prince Dmytro Vychnevetsky. Il créa son camp sur l’île de Khortytsia sur les rives du Dniepr. Cette île se trouve dans la ville de Zaporojié actuelle, et on peut visiter la reconstitution du camp des Cosaques zaparogues, un détour intéressant à faire pour ceux qui connaissent l’Ukraine déjà très bien.
Ce camp devint mythique dans l’histoire et l’imaginaire ukrainiens, car les hommes qui rêvaient de liberté et ceux qui voulaient fuir les autorités de leur pays, rejoignaient les rangs des Cosaques zaparogues pour se battre contre l’injustice et les oppresseurs. C’est ainsi que Bogdan Khmelnytsky, un officier noble commandant une centurie de Cosaques enregistrés, arriva sur l’île de Khortytsia après avoir vengé la mort de son fils en tuant un haut fonctionnaire polonais. Il devint hetman en 1648, et incita les paysans ukrainiens à la révolte, afin d’échapper à la domination des nobles polonais. Profitant d’une situation religieuse et sociale propice, Bogdan Khmelnytsky parvint à soulever toute l’Ukraine et rassembla 80,000 hommes dans ce qui devint une guerre de libération contre les polonais. Au début, les Cosaques enregistrèrent de nombreuses victoires, et ceci aboutit au traité de Zboriv en 1649, qui, entre autres, expulsa les Polonais de plusieurs régions ukrainiennes et institua l’Hetmanat Cosaque.
Les batailles suivantes furent moins favorables aux Cosaques, et ils commencèrent à reculer. Bogdan Khmelnytsky les convainquit donc, non sans mal, de se tourner vers le Tsar Alexis 1er de Moscovie (ancêtre de la Russie). Le traité de Pereïaslav de 1654 entérina cette décision, mais la Moscovie pris de plus en plus le contrôle sur l’hetmanat cosaque. Bogdan Khmenlnytsky se tourna alors vers la Suède, mais ces négociations n’aboutirent pas. Il mourut suite à une hémorragie cérébrale en juillet 1657. Un monument lui est dédié en face de la cathédrale Sainte Sophie :sur son cheval, il pointe son bras dans la direction de Moscou.
En 1667, des territoires ukrainiens, dont Kiev, sont placés sous le protectorat de Moscou, et ces régions seront ensuite intégrés dans l’empire russe. Catherine II destituera le dernier hetman cosaque en 1764 et dissoudra leur organisation quelques années plus tard, inquiète des velléités d’indépendance de ces hommes.
Époque contemporaine
Au sein de l’empire russe, Kiev bénéficia d’un certain essor avec la révolution industrielle et le développement du chemin de fer. Cette époque a laissé de nombreux monuments architecturaux dans le centre historique, comme par exemple de charmants immeubles art nouveau datant de la fin du 19eme siècle et du début du 20eme siècle.
Lors de la révolution bolchevique de 1917, Kiev devint la capitale de la nouvelle république ukrainienne. En 1920, la ville tomba aux mains des Bolcheviques. Durant le régime communiste, la ville souffrit de diverses manières : les soviétiques détruisirent un grand nombre d’églises, notamment la cathédrale Saint Michael, dont des fresques démontées avant la destruction se trouvent toujours en Russie. Durant la Deuxième Guerre Mondiale, la ville fut occupée par les Nazis de Septembre 1941 à novembre 1943, quand elle fut reprise par l’armée rouge. Les occupations et les combats firent beaucoup de dégâts, notamment le boulevard Kreshatik fut détruit, ainsi que la Laure des Catacombes.
La ville est aussi peuplée que Paris intra-muros (2,8mn d’habitants à Kiev pour 2,2mn à Paris intra-muros), mais Kiev est 8 fois plus étendu ( 839 contre 105 km carrés) : les distances ne sont pas si importantes qu’à Saint-Pétersbourg, mais attendez vous à marcher pour découvrir cette ville. Les endroits les plus intéressants pour les visiteurs se trouvent dans le centre historique, et le long du Dniepr. Nous présenterons ici deux itinéraires de ballades à effectuer pour découvrir les plus beaux sites de la ville. Ces itinéraires prendront au moins deux jours aux plus courageux, mais comptez au moins 4 jours pour voir la ville à un rythme plus compatible avec des vacances.
Le centre-ville
Nous vous proposons de commencer cette visite de la ville par l’université Taras Shevchenko (métro université).
Pour plus de commodité, vous pouvez télécharger le lien vers l’itinéraire ici: link 1nd part
La Cathédrale St Vladimir
En sortant du métro et en remontant le boulevard Taras Shevchenko, vous verrez sur votre gauche la cathédrale Saint Vladimir, construite en 1862 et 1896. Grâce à V. Nikolaev, un professeur de Saint-Pétersbourg spécialiste d’histoire religieuse qui supervisa la rénovation de l’église Saint Cyril de Kiev (à visiter absolument, voir notre article à ce sujet), la décoration de l’intérieur de la cathédrale est très belle, avec plus de 3000 mètres carrés d fresques d’artistes comme Vasnetsov, Nesterov et Vrubel, parfois surnommé le Cézanne russe. Cette cathédrale est beau détour pour les esthètes et les amateurs d’art religieux moderne.
Notez particulièrement la Vierge à l’Enfant décorant le demi-dôme de l’abside principale, le Christ Pantocrator décorant le dôme, les prophètes sur les murs de l’autel, ainsi que le Jugement Dernier de Vasnetsov sur le mur de sortie.
L’université Taras Shevchenko
Plus loin en remontant le boulevard, sur votre droite vous verrez l’université et son parc. Cette université a été construite par un architecte péterbourgeois en1843 et est composée de trois bâtiments qui bordent un joli parc où les étudiants et les locaux aiment passer du temps pendant les beaux jours de l’année. C’est la meilleure université du pays, et les couleurs rouge et noire du bâtiment principal rappelle les couleurs de l’ordre de St Vladimir.
Le parc a été ouvert en 1889, avec une statue du Tsar Nicolas I au centre, qui a été remplacée par les Soviétiques par une statue de Taras Shevchenko, le célèbre poète ukrainien. En tournant le dos au bâtiment rouge de l’université, sur votre droite vous trouverez des tables où de joueurs d’échec se réunissent tous les jours. Sur votre droite, au bout de l’allée principale, vous verrez un ancien wagon de tram, dans lequel vous pourrez acheter un café ou thé à déguster sur un banc dans le parc. Une des anciennes fontaines du parc a été préservée : elle se trouve sur le coté est, et est appelée « fontaine de la Mer Noire » car elle a la forme de la Mer Noire.
Musée d’Art Russe et Musée d’Art
En face de vous lorsque vous tournez le dos au bâtiment rouge, de l’autre côté du parc, il y a le musée d’art russe de Kiev, où vous trouverez des anciennes icônes russes ainsi que des peintures d’artistes russes de renom, tels que Vrubel, Shishkin, ou Polenov. Juste à côté, il y a le musée Bogdan et Varvara Khanenko, un couple qui collectionnait les œuvres d’artistes occidentaux et russes. La collection est présentée dans leur manoir, dont les salons sont de différents styles : gothique, rococo, baroque, et vous y trouverez des toiles de Rubens, Bellini, Velasquez. Les adresses de ces musées sont respectivement 9 et 15 rue Tereshchenkovskaya. Ils sont fermés les mercredi et jeudi.
L’Opéra
Après voir découvert le parc, lorsque vous vous trouvez en face de la statue de Shevchenko avec le bâtiment rouge dans le dos, dirigez vous sur votre gauche et continuez le long de l’avenue Vladimirskaya. Au prochain croisement (avec l’avenue Bogdan Khmenlnytsky), vous verrez l’Opéra de Kiev.
Un premier bâtiment a été construit en 1856, mais un incendie le détruisit en 1896, et le projet en style renaissance de l’architecte péterbourgeois Viktor Shreter fut sélectionné pour construire le bâtiment actuel, qui fut terminé en 1901.Sur la façade, on peut voir les muses de la tragédie et de la danse, et un buste de Taras Shevchenko a été rajouté plus tard, jurant un peu avec le style de l’édifice. L’intérieur est très joli, et si vous avez le temps et si vous aimez l’opéra, je vous conseille d’aller voir un opéra : les meilleures places coûtent entre 10 et 20 Euros et la performance est de très bonne qualité, avec des mises en scène classiques.
La porte d’or et son quartier
Traversez l’avenue Bogdan Khmenlnytsky et tournez à gauche pour longer l’opéra. Derrière l’opéra, vous remarquerez un beau bâtiment datant de 1901. Remontez la rue entre cet immeuble et l’Opéra (rue Lysenka), et vous arriverez sur la place de la porte d’or. Autrefois, la porte d’or était l’entrée à la ville de Iaroslav (voir notre section histoire), l’énorme dôme doré (d’où le nom de cette porte) de l’église Blagoveshenskiy la surplombait. Après l’invasion mongole, la porte d’or fut laissée à l’abandon et tomba en ruine.
Les anciens remparts de la ville ont été rasés au 19eme siècle, et les ruines de cette porte furent laissées en l’état au milieu d’un petit parc. En 1982, une reconstitution de la porte d’or fut construite autour des ruines, et on peut aujourd’hui visiter ce monument. Si vous décidez de le visiter, achetez les ticquets pour la porte d’or et la cathédrale, qui est à deux pas (et qui est sur cet itinéraire:)). Sur le coté ouest du monument, vous verrez une statue de Iaroslav qui tient dans sa main une maquette de la cathédrale Sainte Sophie.
Une fois que vous avez fait le tour de ce monument, revenez vers la rue Lysenko. En tournant le dos à la porte d’or, vous verrez une rue devant vous, la rue « Yaroslaviv Val », qui veut dire « rempart de Iaroslav ». Admirez les bâtiments le long de cette rue (notamment sur le coté droit) qui sont de très beaux exemples de l’architecture de la fin du 19eme de Kiev. Vous arriverez bientôt à l’hôtel Radisson. Prenez la rue qui longe l’hôtel (rue Striletska), et prenez ensuite la troisième à droite sur la rue Rylski. Ces rues sont typiques du centre historique de Kiev.
La cathédrale Sainte Sophie
Au bout de la rue Rylski, vous arriverez sur la place Sainte Sophie. Admirez la beauté de la cathédrale, et notez la cathédrale Saint Michael lui faisant face, au bout du « Passage Volodymyrski ». La cathédrale Sainte Sophie est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO avec la Laure des Catacombes et l’Église St Cyril, et est à visiter sans faute, avec ses mosaïques et ses fresques datant du XIe siècle.
Cette cathédrale fut construite dans le style byzantin par Iaroslav, d’après la légende sur le lieu de son importante victoire contre les nomades Pechenegs. Elle fut a>laissée à l’abandon après l’attaque des Mongols, entre le 13e et le 17e siècle. Malgré tout, une grande partie des fresques et des mosaïques (notamment, la magnifique Vierge Orante) a survécu. Une légende veut que la Vierge Orante de Sainte Sophie protège Kiev.
Notez le style byzantin de la cathédrale, construite suivant le plan d’une église en croix inscrite, et observant strictement la hiérarchie des icônes propres aux églises byzantines. Pour plus de détails sur cette architecture, lisez notre article sur l’Église St Cyril de Kiev.
La cathédrale fut restaurée au 17eme siècle, dans le style baroque ukrainien. C’est à cette époque que furent rajouter le clocher et les coupoles. La cathédrale servit comme monastère jusqu’en 1786, et ensuite comme résidence pour le métropolite de Kiev. En 1934, Sainte Sophie fut transformée en musée. Aujourd’hui, la cathédrale principale est un toujours un musée, mais des offices ont lieu régulièrement dans une annexe de la cathédrale.
Comptez au minimum une heure pour la visite : l’ambiance à l’intérieur est très particulière, et donne l’impression de voyager dans le temps de la Rus de Kiev. Le parc autour de la cathédrale est un havre de paix, et vous pouvez aussi monter dans le clocher.
Notez aussi la statue de Bogdan Khmelnytsky sur la place de la cathédrale, sur son cheval et tendant son bras dans la direction de Moscou.
Si vous voulez une pause, la café « BaoBab » au coin de la place et de la rue Rylski, est un excellent endroit pour se reposer dans un cadre agréable. L’été, leur terrasse sur la rue permet d’admirer la cathédrale en dégustant un café, un chocolat, ou un thé. Le café a une bonne carte de cafés et de thés différents, et est spécialiste des chocolats. Mes favoris sont le chocolat chaud (du vrai chocolat fondu, délicieux), et le cocktail a base de chocolat « chto xochet chilovik », littéralement « ce que veulent les hommes ». Le café turc et les thés sont aussi très bons.
Voici 2 part de la route:
Pour plus de commodité, vous pouvez télécharger le lien vers l’itinéraire ici: link 2nd part
La cathédrale Saint Michael
Après Sainte-Sophie, marchez jusqu’à la cathédrale Saint Michael. Sur la place de la cathédrale, vous noterez une statue représentant la Princesse Olga (première princesse chrétienne de la Rus de Kiev, régente et grand-mère de Vladimir qui baptisa son peuple, voir notre section histoire pour plus de détails). En 1911, le Tsar décida de construire une allée bordée de statues des figures historiques de Kiev, pour rappeler l’Histoire importante de la ville. Seule la première statue fut achevée, celle d’Olga, en marbre blanc. Le pouvoir soviétique détruisit cette statue, et les autorités ukrainiennes la remplacèrent à l’identique, en marbre, en 1996.
Le destin de la cathédrale Saint Michael fut plus tragique que celui de Sainte Sophie : les Soviétiques décidèrent de la détruire en 1937 afin de construire un bâtiment pour le « Comité du Peuple Soviétique ». Le bâtiment à la gauche de la cathédrale actuelle donne une idée du style architectural soviétique pour les bâtiments abritant des administrations. Des archéologues ont réussi à faire patienter un peu les autorités soviétiques, afin de démonter les fresques, dont une partie se trouve actuellement dans des musées en Russie. Des fragments sont exposés dans le musée de Sainte Sophie (musée situé au 1er étage de la cathédrale).
L’histoire de la cathédrale Saint Michael remonte au 11ème siècle : le Prince Isyaslav Yaroslavich, dont le nom chrétien était Demetrius, fonda un monastère à cet endroit. En 1108, son fils commença la construction d’une cathédrale en pierres à l’intérieur du monastère. Le dôme de cette cathédrale était plaqué d’or, et le monastère devint alors connu sous le nom de « Monastère aux Dômes Dorés de Saint-Michael ». La cathédrale fut ensuite agrandie et reconstruite, notamment au 18ème siècle.
La petite chapelle derrière la cathédrale est la chapelle Sainte Barbara (Sainte Barbe). Le monastère St Michael attirait en effet un grand nombre de pèlerins car des reliques de Sainte Barbara y étaient conservées. Sainte Barbara est née au IIIe siècle dans une famille noble romaine en Anatolie (région sur la Mer Noire située sur le territoire de l’actuelle Turquie), et renonça publiquement aux religions païennes pour adopter la chrétienté. Cela lui valut des tortures terribles de la part du gouverneur de la région, mais aussi de son propre père qui la décapita.
Les bâtiments qui nous voyons actuellement ont été reconstruits entre 1997 et 2000, sur ordre du président ukrainien et du maire de la ville. C’est actuellement la cathédrale principale du Patriarcat Ukrainien. Les offices sont très beaux, notamment le samedi soir (à partir de 17:00) et le dimanche matin, avec des chœurs magnifiques.
Notez ici aussi le style byzantin de la cathédrale, construite suivant le plan d’une église en croix inscrite, et observant strictement la hiérarchie des icônes propres aux églises byzantines. Pour plus de détails sur cette architecture, lisez notre article sur l’église St Cyril de Kiev.
La rue Dessyatinaya
Ressortez de la cathédrale Saint Michael, et prenez la rue Dessyatinaya qui descend légèrement sur votre droite. Le grand bâtiment soviétique à l’entrée de la rue est actuellement le ministère des affaires étrangères, et fut construit en 1936, à la place de l’église Dessyatinaya qui fut détruite dans les années 30, lors de la campagne de destructions des églises par les Soviétiques. Ce bâtiment n’est qu’une partie du projet qui était prévu : un autre arc de cercle du même style était prévu en face, à l’emplacement actuel de la cathédrale Saint Michael, et une statue de Lénine de 75 mètres de haut devait se dresser entre les deux structures, faisant face au Dniepr.
Au bout de la rue, sur votre droite et votre gauche, il y a de beaux immeubles dans le style typique de Kiev de la fin du XIXe siècle. Notamment, au numéro 9 se trouve le manoir Simirenko : Simirenko était un riche entrepreneur, qui construisit ce bâtiment dans les années 1890 dans le style néo-grec. A sa mort, il légua le bâtiment à la Société Scientifique Ukrainienne. Aujourd’hui s’y trouve l’ambassade d’Angleterre. Plus loin, au numéro 8, se dresse l’immeuble des Balakhovsky, une famille de magnats du sucre. Daniel Balakhovsky, un amateur de musique, organisa un jour un concert avec son ami compositeur Skryabin dans cet immeuble, et la veuve de Skryabin et ses enfants y vivaient en 1919. Les commissaires soviétiques s’intéressèrent bientôt à cet immeuble vaste et confortable, et les habitants reçurent un jour un télégramme des autorités communistes, enjoignant les habitants de cet immeuble à quitter les lieux sous 48 heures. Les résidents envoyèrent un télégramme à Lénine lui disant que « à l’heure où vous érigez un monument à Moscou en mémoire au compositeur Skryabin, les autorités soviétiques expulsent sa famille de leur appartement à Kiev ». Personne ne sait si Lénine lut un jour ce message, mais on laissa les anciens résidents de cet immeuble tranquilles, bien que cet immeuble devint la résidence des leaders du parti communiste ukrainien.
L’Église Saint André
La rue débouche sur l’église Saint-André, un chef d’œuvre d’architecture russe du XIXe siècle. L’architecte qui dessina cette église est en effet l’architecte russe Rastrelli (sa famille était italienne) qui construit entre autres le Palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg (actuellement abritant le musée de l’Ermitage), le Palais de Peterhof (le Versailles russe dans les environs de Saint-Pétersbourg), et le palais de Catherine à Tsarksoye Selo (également dans les environs de Saint-Pétersbourg), connus pour leur luxe extravagant et leur décoration opulente.
Rastrelli était occupé à la capitale, donc il dessina les plans de l’église et envoya un de ses collaborateurs superviser la construction, qui fut difficile du fait de cours d’eau sous-terrain qui menaçaient la stabilité de l’édifice, et à cause desquels l’architecte a été contraint de creuser en profondeur, afin de renforcer la structure. L’église a été construite sur une structure de deux étages, dont le toit sert de terrasse à l’église.
Le style de Rastrelli est reconnaissable, de style baroque tardif et rococo, et l’église Saint-André porte sa signature. C’est le plus petit édifice qu’il ait dessiné, et sans doute un des plus harmonieux. L’intérieur est de style rococo.
A Kiev, Rastrelli a également construit le Palais Mariyinski, qui se trouve sur notre second itinéraire.
L’église a été construite là où, selon la légende, l’Apôtre André planta sa croix et prédit l’apparition d’une cité chrétienne. C’est l’Impératrice Elizabeth qui eut l’idée de la construction de cette église lorsqu’elle visita Kiev en 1744, et elle posa la première pierre de sa propre main. Le monogramme de l’impératrice est inscrit sur le fronton de l’église.
La descente Saint André
Continuez sur « Andrievski Uzviv » (ou Andrievski Spusk en russe), que l’ont peut traduire par descente Saint André. C’est un des endroits incontournables pour les visiteurs de Kiev, que les locaux affectionnent également, tout d’abord du fait de la beauté des immeubles bordant cette rue, et aussi car cette rue est intimement liée à l’histoire de l’écrivain célèbre Bulgakov, auteur notamment de « Maître et Margarita » et de « Garde Blanche », qui vécu au numéro 13 entre 1906 et 1919. Cette maison, qui date de peut se visiter (elle abrite maintenant le musée Bulgakov), et est le théâtre de certains des romans de l’auteur, et notamment de Garde Blanche.
Des artisans locaux vendent leur produits le long de la rue, et donc ce lieu est parfois comparé à Montmartre. Il y a parfois pas mal de monde dans cette rue, surtout les week-ends et jours fériés.
Une fois arrivés en bas, si vous avez besoin d’une pause café, je vous recommande le café qui se trouve en bas de la descente St André, « Lviv HandMade Chocolate », au numéro 25. Essayez le « chocolad po lvovski », un très bon chocolat chaud à la cannelle.
Podol
En bas de la rue commence le quartier de Podol, « la ville basse ». C’est ici qu’autrefois vivaient les marchands et les paysans. La grande place sur laquelle débouche la descente Saint André est d’ailleurs « kontraktova ploshad », la place du marché, et le bâtiment au centre est l’ancienne « maison des contrats ». Prenez la rue Pokrovska juste en bas de la descente St André, et ensuite tournez à gauche au bout de la rue dans la rue Andriivska, et ensuite à droite dans la rue commerçante Sahaidachnoho. Continuez tout droit, vous verrez après l’hôtel Riviera une place, avec sur votre gauche une esplanade donnant sur le Dniepr et la gare maritime, et sur votre droite le funiculaire.
Funiculaire
Le funiculaire, construit en 1905 et offrant une vue sur le Dniepr et sur la rive gauche vous ramènera derrière la cathédrale Saint Michael.
S’il y a la queue, ou si vous préférez monter à pied, continuez sur Sahaidachnoho : entre l’immeuble jouxtant le funiculaire (numéro 11) et son voisin (en construction), vous verrez un petit passage, qui mène à un escalier dans le parc. Montez, et vous arriverez derrière la cathédrale Saint Michael. Bien que le passage entre les deux immeubles ne paie pas de mine, c’est sans danger, mais l’escalier est en mauvais état. Si vous passez sous le funiculaire, revenez sur vos pas et cherchez une allée qui monte ; si vous allez de l’autre coté pour vous retrouver au pied de la statue du Prince Vladimir, datant de 1853, prenez l’allée à laquelle il tourne le dos, montez, et vous arriverez à la cathédrale catholique.
En sortant du funiculaire, prenez à gauche, puis à droite, pour longer l’enceinte de la cathédrale. En sortant du parc, vous verrez presque en face de vous la cathédrale catholique.
La cathédrale catholique St Alexandre
Cette cathédrale a été construite par un marchand polonais afin de commémorer la visite du Tsar Alexandre 1er à Kiev. La première structure en bois a été achevée en 1817, et la structure en brique a été finie en 1842. Durant l’Union Soviétique, c’était un planétarium. L’église a été reconsacrée en 1955.
Descendez la rue « Kostolna », et vous arriverez sur Maidan. Notez les façades des immeubles aux numéros 7 et 9, qui datent de 1913. A propos des deux géants qui s’enlacent au numéro 7, on dit que c’était une allusion aux orientations sexuelles du propriétaire.
Maidan
Pour plus de commodité, vous pouvez télécharger le lien vers l’itinéraire ici: link
Maidan est la place principale de Kiev, et on retrouve une trace écrite de son existence dès 1151 : à l’époque, à cet endroit se trouvait une porte pour entrer dans la ville de Iaroslav par le sud, sur le chemin reliant Kiev aux Grottes de Pechersk (la Laure des Catacombes, sur notre deuxième itinéraire). Un petit arc à l’entrée de la place symbolise cette ancienne porte.
La place Maidan se développa à partir de la deuxième moitié du 19e siècle, lorsque Kiev bénéficia de la révolution industrielle, et devint la troisième ville de l’Empire Russe. C’est alors que furent érigés de nombreux bâtiments en dur, et Maidan devint le centre commercial de la ville.
La place a été détruite pendant la guerre et reconstruite dans un « style stalinien grandiose », tout comme le boulevard Kreshchatik, style qui, le soir avec les éclairages, a une certaine allure et en réconciliera plus d’un avec l’architecture soviétique. Le logo de McDonalds détonne dans cette ambiance… Au fond de la place, on peut voir le monument d’Indépendance : une statue de bronze de 12 mètres de haut fixée sur une colonne haute de 50 mètres de haut et représentant une jeune femme tenant une branche de laurier. Un peu avant le monument, sur la gauche, on peut voir une statue des trois fondateurs de Kiev.
La place Maidan a été le théatre des deux révolutions ukrainiennes : la révolution orange de 2004, et la révolution dite « de la dignité » de 2013/2014. Suite aux « lois de la dictature » prises par Ianukovitch mi Janvier 2014, qui limitaient les libertés individuelles, des combats ont opposé une partie des manifestants aux forces de l’ordre. Lors des combats, la Maison des Syndicats (le grand bâtiment sur la gauche de la place, actuellement recouvert d’un échafaudage) a brûlé, et il y eu plusieurs centaines de victimes. La rue Instituskaya, renommée « rue des 100 Héros », en honneur aux manifestants tués durant les combats, fut le théâtre des violents combats de fin février 2014, et on peut y voir des mémoriaux pour ceux qui sont tombés, avec leur profil, leurs photos, et parfois leur casque ou bouclier. On peut voir des impacts de balles dans les poteaux longeant la rue, qui indiquent clairement que la police tirait sur les manifestants. Cette rue longe sur la gauche le monument de l’Indépendance, et passe sous un pont piéton.
Le long du boulevard Kreshchatik
Avant de marcher le long du boulevard Kreshchatik, je vous conseille de faire un détour par la rue Architectora Gorodetskogo, qui commence sur la droite derrière le monument d’Indépendance. Les façades des numéros 9, 7 et 5 sont impressionnantes. Au bout de la rue se trouve une charmante place.
Revenez sur vos pas, et sur votre droite vous verrez le « Passage de Kreshchatik », un ensemble très soviétique qui abrite actuellement des boutiques de luxe. Ce passage débouche sur le boulevard Kreshchatik, et en face de vous se trouve la mairie.
Le boulevard a été construit au même moment que la place Maidan, à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Cependant, durant la guerre, pendant les premiers jours de l’occupation nazie, les immeubles ont commencé à sauter les uns après les autres, tuant non seulement des occupants allemands qui avaient pris quartier dans les appartements confortables du boulevard, mais aussi des civils qui y habitaient. C’était les services secrets russes qui avaient miné les bâtiments du centre lorsqu’ils ont quitté la ville. Afin de remédier à ce problème, les Allemands décidèrent de détruire les immeubles restants sur Kreshchatik. En 1950 commença la reconstruction du boulevard, qui fut considérablement élargi et dont le style devint stalinien.
Prenez sur votre gauche, et continuez jusqu’au marché de Bessarabka. Vers le marché, entre les numéros 40 et 52, vous verrez quelques immeubles datant du début du XXe siècle et qui ont été épargnés par les destructions de la guerre. Au numéro 40 se trouvait un hôtel où l’artiste Vroubel a vécu lorsqu’il était à Kiev.
Le marché Bessarabka est un marché couvert assez joli, construit en 1912 dans un style moderne et décoré avec des sculptures représentant le travail agricole. Il fut appelé Bessarbskiy Rinok parce qu’à l’origine, des paysans moldaves venaient de Bessarabie y vendre leur production. Il fonctionne toujours comme marché, mais il est très cher car destiné aux touristes. Entrez, regardez les étals de fruits, légumes, produits laitiers, viande, et caviar, mais je ne vous conseille pas d’acheter… si vous voulez acheter dans un marché où vont les locaux, je vous conseille d’aller au marché de Lukyanovka.
Le long du Dniepr
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