Auschwitz

Auschwitz

Le Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau, situé dans la petite ville de province d’Oswiecim, se trouve à l’ouest de Cracovie, à environ une heure en voiture.

Le Musée d’Auschwitz-Birkenau: jour 2

Ancienne caserne polonaise désaffectée transformée en camp en 1940, Auschwitz est le premier camp construit en Pologne occupée, et est devenu le camp de concentration le plus important du IIIe Reich. Le camp a été laissé pratiquement tel que les nazis l’ont abandonné : un territoire cerné de barbelés et de miradors sur lequel se dressent 28 « blocks » (baraquements), que vous pouvez visiter. Une partie de ces blocks est dédiée à des « expositions » générales, et l’autre partie est consacrée aux expositions dites « nationales ».

Je vous conseille d’acheter dans la librairie avant d’entrer dans le musée le livre d’information (disponible en plusieurs langues, dont le français) qui vous donnera un itinéraire de visite et les informations importantes à propos de chaque étape. La visite vous emmènera notamment aux blocks 4 (présentation générale de la Shoah), 5 (preuves matérielles), 6 (vie quotidienne des détenus), 7 (conditions de logement), 11 (prison du camp)… cet itinéraire vous fera également passer par d’autres endroits dans le périmètre, comme par exemple la cour entre les block 10 et 11, avec le mur des exécutions, et la place d’appel. Vous finirez par la chambre à gaz et les fours crématoires.

Parmi les expositions nationales, on mentionnera outre celle de la France (block 20, également dédié aux injections létales), celle de la Hongrie (block 18). Les Juifs hongrois, avec 438 000 déportés sur un total de 1 100 000 déportés juifs à Auschwitz, représentent le plus gros contingent, suivis des Juifs polonais et français.

Chacun percevra cette visite à sa façon. Pour moi, c’est une visite difficile qui met des détails concrets sur l’inimaginable, sur l’une des pires horreurs dont l’humanité a été capable. Il n’y a pas de photo ou de reconstitution atroce à regarder (comme c’est le cas par exemple au musée mémorial de la bombe atomique à Hiroshima), à part peut-être un film documentaire sur la libération du camp par les troupes soviétiques, que je n’ai pas regardé. Il y a juste cette organisation rigoureuse et méthodique pour exterminer le plus grand nombre possible de personnes, cet outil qui a été laissé en l’état, vide de ses bourreaux et de ses victimes (bien que paradoxalement cet endroit soit le cimetière de centaine de milliers de victimes, mais un cimetière sans corps). La voie ferrée, des bureaux d’enregistrement, des lieux de la vie quotidienne, encore des bureaux, des cellules, des hôpitaux, la chambre à gaz, des wagons, le four… c’est froid et implacable. Et une question reste et invite à la réflexion : comment des êtres humains ont pu être capables d’une telle cruauté envers leurs semblables.

L’exposition est déconseillée aux enfants de moins de 14 ans.

Hébergement et restauration

Je me suis arrêté à l’hôtel Olecki, qui est juste en face du musée, afin de ne pas perdre de temps.

J’ai diné dans un excellent petit restaurant local, le Chata na Zaborskiej, qui sert des plats traditionnels et dont le personnel est charmant. Les clients, quand j’y étais étaient principalement des locaux. Le lieu vaut les 2kms depuis l’hôtel, car il ne semble rien y avoir d’autre que des attrape touristes près du musée.

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